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💧 Capsule conservation de l'eau au Burkina Faso💧

🌍 MISE EN CONTEXTE 🌍


Durant le mois de mars, j'ai eu l’immense honneur de collaborer à la transition agroécologique de communautés paysannes du Burkina Faso au sein de l'ONG APIL (Action pour la Promotion des Initiatives Locales), dans la région semi-aride du Plateau Central, dans le sud du sahel en Afrique. Partenaire de L'ŒUVRE LÉGER, cette ONG burkinabè travaille sur plusieurs volets d'action, tels que la sécurité et la souveraineté alimentaire, le développement économique local, le renforcement organisationnel, la gouvernance locale, l’égalité femme-homme et enfin l’agroécologie. Il est très impressionnant de constater que les activités de APIL touchent près de 27 000 burkinabè. Recrutée via mon organisation UNION PAYSANNE, j'ai été envoyée en mission de fraternité paysanne afin d’échanger savoir-faire, connaissances et apporter un œil extérieur au jeune Centre de Promotion Agroécologique et des Initiatives Économiques de Bissiga. Nous œuvrons selon une méthodologie horizontale où tous les acteurs et actrices sont également considérées. Les luttes agroécologiques pour la souveraineté alimentaire étant universelles, nous étions très motivés de cette opportunité de collaboration, d'expérimentation et d'échanges.

Au centre de promotion agroécologique, nous nous installions à l'ombre pour échanger

💧 CONSERVATION DE L'EAU 💧

Samedi nous sommes allés dans la brousse, près du barrage là où sont concentrées la plupart des cultures. Au mois de mars, la réserve d’eau est déjà presque tarie, l’eau s'évaporant à vue d’œil sous le soleil de plomb. La saison passée a été peu généreuse en eau, et les prochaines pluies abondantes ne sont prévues que pour le moi de mai. De plus, la période de soudure fait rage depuis janvier, les réserves locales de nourriture étant déjà épuisées à cause des récoltes maigres. Au centre agroécologique de Bissiga, plusieurs techniques de conservation et gestion de l'eau sont en démonstration et en expérimentation. Ici on a compris qu’un sol en santé retient plus efficacement l’eau et les éléments nutritifs nécessaires à la bonne croissance des plantes.


Ici on peut observer les poquets du Zai tout justes arrosés ainsi que les cordons pierreux

Le zai : technique ancestrale qui consiste à creuser des poquets (trous d’une 30 aine de cm de largeur par une 15aine de profondeur) en quinconce, puis à les amender de fumure ou de compost. Ces trous qui retiennent bien l’humidité seront semés de culture à enracinement profond. La campagne suivante, des trous peuvent être creuses entre ceux de l’année précédente, réhabilitant ainsi des sols auparavant dégradés et incultes.

Demi lunes avec plantation de moringa

Les demi lunes : Partant du même principe d'excavation et d'amendement que les poquets du zai, cette technique consiste à creuser des lits de culture en forme de demi lune, ouverts vers l’amont de la pente afin de recueillir l'eau de ruissellement et d’empêcher par la même occasion l’érosion hydrique.

Les cordons pierreux : technique assez répandue, il s’agit d'aligner le long des courbes de niveau des pierres afin de limiter les dégâts du ruissellement de l’eau et de favoriser son infiltration.

Le paillage : peu répandue mais pourtant indispensable pour garder l’eau près des racines et de favoriser la santé de ma vie du sol, il s’agit de déposer feuilles mortes et paille autour des plants afin de couvrir le sol. En plus de limiter l’évaporation de l'eau, il survient aussi un comptage de surface bénéfique pour le système de culture.

Les ombrières : surtout utilisées en pépinière, mais pourraient être bénéfiques pour les cultures maraîchères en période de sécheresse. On créer des structures en bois sur lesquelles on installe des toits en chaume ou en paille tressés afin de limiter les brûlures solaires et l’évaporation de l'eau.

Paillage et agroforesterie

L'agroforesterie : intégrer des arbres au système culturale a plusieurs avantages au niveau de la conservation de l’eau. L'ombre créée par les feuilles est très favorable pour le sol et les végétaux. De plus, ces mêmes feuilles servent à pailler et à amender le sol. Ayant des racines plus profondes que les cultures maraîchères, ils peuvent aller puiser de l’eau indisponibles pour les autres végétaux, nécessitant ainsi moins d'irrigation à maturité.


Irrigation des nouvelles plantations

Puit: Le centre est doté d’un forage afin d'assurer l’accès à l'eau potable aux communautés et dans une certaine mesure l’irrigation des cultures. L'eau est pompée dans un château d’eau grâce à l'énergie solaire. C’est ensuite la gravité qui permet d'alimenter les différents robinets disposés sur le terrain. Il arrive toutefois que le puis arrive à sec, et il faut quelques jours pour que la nappe phréatique le remplisse de nouveau.

Panneau solaire pour alimenter le château d'eau. Un vrai luxe au Burkina Faso

Le gros château d'eau, installé grâce à l'aide de l'ONG québécoise l'OEUVRE LÉGER.

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